On n’y pense généralement pas, étant donné que la plupart des personnes ont la chance de découvrir les comics dans leur langue maternelle. Mais, à travers le monde, c’est le cas pour de nombreuses autres personnes qui ne partagent pourtant pas cette langue natale. Il est donc évident qu’un travail de traduction a été effectué en amont, pour permettre cette immersion du comics dans la culture linguistique du plus grand nombre de personnes. Et c’est le rôle du traducteur de comics.

Lire un comics en version française signifie clairement qu’un traducteur a pris le temps d’en faire la traduction. Mais, on ne traduit pas un comics comme on traduirait un livre. À bien des égards, la tâche s’apparente plus à la traduction du script d’un film ou d’une pièce théâtrale. Car, le texte dans les bulles est intimement lié aux événements graphiques qui y sont rattachés.

Le traducteur se doit donc d’avoir des compétences en lettrage, afin de mieux réorganiser les textes et les reformuler, pour aboutir au même résultat que dans l’édition originale. C’est donc un travail de réadaptation et pas simplement une restitution après simple traduction.

Un autre challenge auquel les traducteurs font face : les noms de lieux, de personnages et d’événements dans les comics. Parfois, ces noms ont une incidence claire sur le scénario. Parfois, les noms en eux-mêmes sont des indices ou significatifs dans la langue d’origine. Une traduction permettrait de récupérer la substance significative des termes, mais changerait le nom du personnage ou des lieux. Tandis que le maintien en l’état, ferait perdre le sens enfoui pour les lecteurs dans la langue de destination.

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